France: Government continues attack against youth

For a general strike!

The following text (in French) is from the latest Gauche révolutionnaire (CWI in France) leaflet, produced on 21 March 2006.

socialistworld.net

Government continues attack against youth

  • Retrait du CpE!
  • Non à la loi dite «égalité des chances»!
  • Abrogation du CNE!
  • C’est dès maintenant qu’il faut généraliser la grève!

La grève continue de s’étendre dans la jeunesse: les lycéens ont rejoint massivement le mouvement, se structurent, multiplient les actions de masse. Le gouvernement continue sur sa lancée: ses propositions d’aménagement du CPE conservent à chaque fois une période d’essai longue, et la possibilité de licencier les jeunes embauchés facilement.

Autrement dit, Villepin va tenter l’épreuve de force jusqu’où il peut en espérant un isolement ou un essoufflement de la jeunesse. Depuis un mois et demi la lutte se construit dans de nombreuses universités, et la grève est en place depuis de nombreuses semaines.

Le gouvernement a multiplié les provocations, et enclenché la violence en fermant la Sorbonne puis en l’évacuant violemment. Désormais, chaque manif connaît son lot de provocations policières, de répression. Des milliers de CRS et de Gardes mobiles ont été déployés Place de la nation samedi 18 mars avec utilisation de gaz très puissants. Ceux qui occupaient pacifiquement, en écoutant de la musique, l’esplanade centrale de la place ont été évacué sans sommation à coup de gaz et de charge de CRS.

Un syndicaliste de Sud-Ptt qui se trouvait sur cette esplanade a été frappé très violemment par les CRS, il est aujourd’hui entre la vie et la mort. Le porte parole du PS, Julien Dray a osé déclarer: «Les forces de l’ordre ont été très responsables (…) mais on ne peut pas leur demander l’impossible: il y a la possibilité de dérapages». Les vidéos montrent des CRS piétinant le syndicaliste. Quand on sait que chaque jour, ce sont ces forces de l’ordre qui répriment, provoquent etc. l’empressement du PS à couvrir la politique sécuritaire du gouvernement (il avait déjà approuvé l’Etat d’urgence en novembre dernier) montre à quel point ce parti ne se place plus en défense des intérêts des jeunes et des travailleurs contre les capitalistes.

Etudiants, lycéens, travailleurs, Tous en grève le 23 mars!.

Tout cela est à l’image de la politique toute entière du gouvernement: répression, passage en force des diverses lois,… Villepin et Sarkozy mènent la politique que veulent les capitalistes: précariser au maximum les travailleurs pour permettre d’accroître les profits, réprimer tous les mouvements de contestation, les grèves etc.

Face à cet enjeu, alors que la grève dans la jeunesse continue de s’amplifier, qu’ont décidé les directions syndicales et des organisations de jeunesse? une nouvelle journée d’action le… 28 mars: «L’ensemble des organisations syndicales appelle le 28 mars à une journée d’action interprofessionnelle avec arrêts de travail, grèves et manifestations.».

Même la dirigeante du syndicat Solidaire, auquel est affilié Sud-Ptt n’a pas appelé à autre chose alors que nombre de militants scandaient «grève générale» samedi 18 mars ! La moindre des choses, si un militant est frappé et se retrouve dans un tel état aurait été de réagir immédiatement: grève, manifestation, appel généralisé à la grève du 23 mars! La dirigeante de Solidaire a juste «exigé» que toute la lumière soit fête… on la connaît la lumière d’un champion du mensonge comme Sarkozy!

Les directions syndicales, l’Unef, la Fidl, l’Unl, et la Cé ont tout simplement décidé d’ignorer l’appel de la coordination nationale étudiante réunie à Poitiers le 11 mars: «nous sollicitons les syndicats que le 23 mars soit une journée de grève interprofessionnelle et de manifestation centrale à Paris.»

L’un des prétextes est de dire qu’il faut du temps, que les préavis de grève dans le public doivent être déposés 5 jours à l’avance… c’est certainement pour cela alors que la réunion des directions syndicales samedi soir n’a pris aucune décision, reportant tout à la réunion du lundi… Samedi il était possible d’appeler à la grève pour le 23, comme la plupart des assemblées générales étudiantes le demandent. Car pour gagner, il faudra une grève commune des lycéens, des étudiants et des salariés. Plus on la retarde, plus on risque de laisser les jeunes isolés. Cherchant un moyen de battre le gouvernement, subissant la répression et la fermeté de celui-ci, beaucoup vont exprimer leur colère. La mobilisation la plus radicale contre le gouvernement, c’est la grève générale des jeunes et des travailleurs. En refusant d’y appeler clairement les directions syndicales qui se sont réunies lundi soir poussent de nombreux jeunes à une certaine impatience, et en même temps laissent les jeunes trop isolés face à la répression policière.

Construire la grève générale des étudiants, des lycéens et des travailleurs nous même!

Les directions départementales des syndicats de plusieurs départements (Puys de Dôme, Bouche du Rhône…), la CGT éducation de l’académie de Créteil etc. appellent à la grève dès le 23 mars. Si on veut battre le gouvernement, et faire du 28 mars une grande journée de grève rassemblant tous les secteurs, on ne peut attendre encore très longtemps. En lien avec les travailleurs ou les syndicats qui sont déjà prêts à le faire, ou dans les assemblées générales étudiantes ou lycéennes, organisons des distributions de tracts pour appeler les travailleurs à faire grève avec nous dès le 23 et ainsi préparer une grande journée de grève générale le 28 mars!

Villepin est dans une impasse, il cherche à utiliser la répression, il compte sur un essoufflement des jeunes: il se trompe et il va perdre.

Le PS ne parle que du CPE en espérant que les jeunes et les travailleurs seront tellement furieux contre la droite qu’ils voteront pour lui en 2007. Ses alliés comme les Verts ne songent qu’à l’alliance de gouvernement qu’il faut faire. Le PCF ne veut pas couper ses liens, notamment pour conserver ses sièges de députés grâce aux accords électoraux.

Quant à la LCR ou à LO, bien que plus impliqués dans la lutte, ils n’ont rien dit sur la décision des directions syndicales. Leurs communiqués appellent à se joindre ou à soutenir la mobilisation et la manifestation du 23 mars mais pas à répondre à la demande de la coordination nationale en appelant à faire grève ce jour là.

En retardant ainsi la grève interprofessionnelle, les directions syndicales permettent au gouvernement de se contenter du retrait du CPE pour calmer les choses. On ne veut pas se contenter de ça, c’est le retrait du CPE, de la loi dite «égalité des chances» et l’abrogation du CNE qu’on veut. C’est toute la précarité que nous impose la politique du gouvernement et le système capitaliste que nous refusons!

Gagner contre le CPE sera un premier pas mais nous ne devrons pas nous en contenter. Il ne s’agira pas d’accepter une quelconque négociation sur «l’emploi des jeunes», ce gouvernement cherchera juste à replacer un CPE nouvelle formule. Et en l’absence de grève de la jeunesse comme aujourd’hui, beaucoup de dirigeants syndicaux seraient prêts à signer des accords bidons comportant des mesures de précarité pour les jeunes. Il ne s’agit pas non plus d’accepter les propositions du PS et de ses alliés: à chaque fois, ce sont des mesures faisant des cadeaux aux patrons (exonérations de cotisation sociales, prise en charge de la formation aux frais de l’Etat donc de nos impôts).

Il est clair que ce gouvernement ne mène pas cette politique par hasard. Il mène celle qu’exigent les capitalistes: précariser les travailleurs pour pouvoir les exploiter au maximum et engranger encore plus de profits, réprimer tous ceux qui contestent cela. On n’obtiendra jamais satisfaction sous le capitalisme car ce système ne connaît que la loi du profit.

Seul un système où l’économie sera organisée par les travailleurs eux mêmes, démocratiquement, pour la satisfaction des besoins de tous, permettra d’en finir avec la précarité que nous subissons dans ce système. C’est pour une telle perspective, le véritble socialisme, qui ne peut être atteint que par une révolution de masse que la Gauche révolutionnaire lutte. C’est cela qu’il faut préparer.

Il faut un nouveau parti qui défende réellement les intérêts des travailleurs et des jeunes et qui n’accepte pas le capitalisme. un tel parti permettrait dans une lutte comme celle d’aujourd’hui qu’on coordonne tous nos efforts pour aller vers une grève générale des jeunes et des travailleurs. C’est un tel parti que veut construire la Gauche révolutionnaire.

Pour le moment il faut continuer à amplifier la grève, lui permettre de se structurer partout au moyen de comités de grève démocratiques, appeler partout où c’est possible à la grève pour le 23 mars et pour faire du 28 mars une véritable journée de grève générale. Et réaffirmons à chaque fois que c’est non seulement le retrait du CPE que nous voulons mais également celui de la loi dite «égalité» des chances et l’abrogation du CNE!

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